30 mai 2015
Virage Sud
Il me fascine et me sidère. Comment porter pendant des heures autant de ferveur ? Bien sûr, les intellos auront beau jeu de le traiter de blaireau. De se moquer de son absence total de recul, de ses slogans à la poésie douteuse et de son chauvinisme Girondins à tout crin. Samedi, il y a une semaine, jour pour jour, dans le chaudron du nouveau stade de Bordeaux, son chant résonnait encore plus fort qu'auparavant. Le drame du Heysel et ses dizaines de morts ont blessé à jamais mon amour pour le football. L'emprise quasi absolue de la finance a brisé mon jouet d'enfance. Il n'empêche. Samedi 23 mai, en le voyant, en l'écoutant, je retrouvai l'innocence l'espace d'un instant. Il m'épate et force le respect. ll est superbe, le Virage Sud.
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